• Mardi 16 mai

    Après une nuit reposante à l'hôtel, nous sommes partis pour l'excursion du Vésuve.

    En cours de route nous avons récupéré notre guide, Stefano, qui était gentil, et qui avait une voix forte et une gesticulation toute italienne. Il a su intéresser les élèves à ce qu'ils voyaient, et auraient pu confondre avec une simple montagne de couleur un peu ocre. Il leur a expliqué l’oxydation du minerais contenu dans la lave, les composants des pierres qu'il leur a montrées. Il leur a parlé de l'ancien Monte Somma, que les habitants de Pompei d'avant 79 après JC confondait avec une montagne (il n'y avait alors pas de cratère), et leur a montré les cratères, du plus anciens au dernier (datant de 1944). Nous avons vu les quelques fumerolles s'échappant des failles que le bouchon de magma épais de 8 à 10km laisse échapper tout de même. Il faut savoir que ce bouchon n'est que de 3 à 4 km kilomètres sur les champs phlégréens. Ce n'est pas le Vésuve qui inquiètent nos vulcanologues, mais ces champs considérés comme étant en phase de réveil.

    L'ascension a duré une vingtaine de minutes sur une pente très escarpée.

    Au sommet, il fait frais, et nous avons flirté avec les bords du cratère. L'écho renvoyé par nos voix a beaucoup amusé le groupe, profs compris!

    une bombe volcanique. Jets de lave incandescente, qui, précipités violemment dans les aires, tournent sur eux même en séchant. Cela donne cet aspect rond à la pierre

    Vue du Vésuve.

    Le dernier cratère (de la dernière éruption: 1944)

    Nous sommes redescendus au car, et nous sommes dirigés vers Herculanum. Au passage j'en profite pour souligner la grande expérience des chauffeurs, qui, si ils ont déclenché l'indignation au départ avec la décision des sacs à dos dans la soute, ont toujours su brillamment conduire sur des routes pénibles et délicates et nous mener à nos destinations en temps voulu. Dès la première aire d'autoroute, ils ont reconnu que le groupe, à la différence de ceux qu'ils avaient emmenés avant, était sage et respectueux des consignes, et ont finalement permis le sac dans le car. Rien ne sert de polémiquer au départ. Chacun est maître de son royaume, et souvent, une petite mise à l'épreuve des groupes est nécessaire afin de faire confiance. Une petite discussion entre professeurs et chauffeurs a également permis de dénouer les tensions. Faîtes confiance à notre grande expérience des voyages, nous savons généralement bien dénouer les tensions et les méfiances naturelles. Un départ serein vaut mieux qu'un départ tendu, pour tout le monde.